Comme chaque année, le PSG va essayer de conquérir la Ligue des Champions, mais ressemble de moins en moins à un candidat au titre. La faute à une gestion d’effectif à rebours de principes essentiels pour un club de haut niveau. Et qui laisse l’équipe au milieu du gué.
Alors que la double confrontation PSG – Bayern se profile, difficile d’imaginer deux clubs aussi diamétralement opposés en termes d’identité sportive. Le Bayern met le club au-dessus des stars, quitte à s’en séparer abruptement en cas de caprice. Robert Lewandowski en a fait les frais. Surtout, être une star dans le club bavarois ne garantit en rien du temps de jeu. Tous les joueurs sont soumis à une logique de concurrence et de performance féroce. Sans passe-droit.
Rien de cela à Paris ! Le club a même accepté de bannir le principe de concurrence afin de pouvoir créer son trio de superstars Mbappé – Messi – Neymar. Pour conserver une saine émulation sportive, il faudrait signer au moins deux autres stars supplémentaires capables de concurrencer la MNM. Au contraire, le PSG a entrepris ces dernières saisons de réduire, puis de presque supprimer son banc offensif.
Ainsi, pour conserver un semblant de fair-play financier, le PSG déshabille toujours plus Pierre pour habiller Paul. Cette saison, le PSG n’a ainsi aucun autre milieu offensif à sa disposition. Ni ailier long de ligne, ni attaquant pivot. Le seul autre attaquant disponible dans l’effectif est Hugo Ekitiké ; c’est dire. Cela ne va pas sans conséquences négatives :
Ces faiblesses tactiques sont exploitées au maximum par les adversaires du PSG. Sans graves conséquences en Ligue 1 vu l’écart qui sépare le PSG des autres. Mais en Ligue des Champions, face aux plus grands coachs et des effectifs presque aussi talentueux, la sanction est aussi prévisible que régulière. Et condamne jusqu’ici le PSG aux faits de gloires sans lendemain. Comme cette magnifique victoire sur City 2-0 lors de la campagne 2021/2022.
La classe du trio magique face à Man City en match de poule
Pour son 8e de finale de Ligue des Champions face au Bayern, les bookmakers ne s’y trompent pas. Ils font du PSG l’outsider, avec une cote de 2.37 pour passer ce tour, contre 1.53 aux Allemands. Cette cote sanctionne bien entendu l’absence de Mbappé sur blessure, mais aussi la politique sportive que le club mène depuis plusieurs années.
En comparaison, avec une masse salariale deux fois moindre, la Bayern dispose de six grands joueurs offensifs. Mané, Muller, Musiala, Sané, Gnabry, et Coman… Ils sont aptes à se faire concurrence et offrent un éventail de possibilités tactiques à Nageslmann. En face, Galtier n’aura aucune marge.
Au final, on peut rapprocher au PSG d’être soit allé trop loin, soit pas assez, dans sa quête de victoire basée sur des joueurs stars. Le club semble s’être arrêté en cours de route avec un effectif incomplet. Et impossible à finir. Pour se donner les moyens de porter le club au sommet, il manque encore deux grands joueurs offensifs, un grand milieu pour épauler Veratti, et un entraîneur de la trempe de Guardiola ou Klopp. Cela fait beaucoup !
Le mur de la logique financière se dresse, empêchant le PSG d’atteindre l’autre rive. Et de se donner un effectif à la mesure de son trident offensif. Voilà qui pourrait expliquer pourquoi le PSG semble chaque saison si loin et si proche d’accrocher le Graal. Et pourquoi miser sur la qualif face aux Bayern n’est sans doute pas le pari le plus malin à placer la semaine prochaine.